Le rituel des premières lunes : les traumatismes de femmes – Partie 3

Isabelle Verzeni

Quelque part au fond de notre ventre de femme, notre grotte sacrée, sont stockés des traumatismes, petits et grands, personnels ou transgénérationnels, conscients ou inconscients.

Couper le lien entre la jeune fille et sa mère entraine l’autonomie de la jeune fille. De ce fait, la mère ne peut plus « protéger » sa fille des « histoires de femmes » liées à la famille. Elle est devenue assez grande pour porter dans son utérus les blessures de la lignée. Et c’est cela qui est parfois insupportable pour les mamans.

Depuis que nous avons su que nous portions un bébé dans le ventre, que nous l’avons tenu dans nos bras, notre instinct maternel nous a fait protéger cet enfant de toutes les manières. Nous leur avons tu nos blessures de femmes, nos secrets parfois aussi, ceux de nos mères, nos grands-mères et ainsi de suite.

Et quand nos filles atteignent l’âge d’être femmes (même si elles ne sont que de jeunes filles), ça remue dans nos ventres de mère, ça bouillonne.

La mère devra trouver le bon moment pour raconter simplement à sa fille les traumatismes familiaux connus. Mais certains secrets sont lourds.

Un accompagnement personnel les aidera à accueillir et accepter ce secret, puis, à leur rythme, à s’en détacher émotionnellement. Elles pourront alors le transmettre à leur fille de façon plus « légère ».

Quelque chose dans le ventre de ces femmes émerge, se fait jour pour pouvoir commencer à être purifié, nettoyé et évacué. Tout ce mécanisme n’a qu’un but : protéger leurs filles! C’est comme si leur matrice se mettait à battre d’une nouvelle façon et que ces vibrations faisaient naturellement apparaitre des blessures qui, jusque-là, restaient bien à l’abri dans des replis de leur grotte sacrée. Ces blessures deviennent accessibles, c’est le bon moment pour les purifier.

Une mère sollicitant une célébrante pour préparer le rituel des premières lunes de sa fille pourrait envisager d’entamer un processus pour alléger ses propres blessures de femme, et ainsi ne pas les transmettre à sa fille.

Isabelle Verzeni
www.divine-alchemille.fr


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