Là où l’ombre et la lumière s’unissent

Camille Sfez

 

Depuis le 13 novembre, le chaos d’un monde qui meurt est devenu visible dans les rues de Paris et une gigantesque vague d’amour s’est en même temps répandue sur la capitale française comme si la proximité de la mort ou de la peur nous aidait tous à être connectés à l’essentiel.

Des espaces se sont ouverts pour prier, pour méditer, pour s’ancrer, pour danser et pour transformer ce qui de l’ombre peut devenir lumière pour que nos peines, nos pertes et nos terreurs soient lavées par une douche collective de soutien et d’affection.

La Tente Rouge est ce type de lieu, un endroit où, même si l’on ne sait pas à l’avance quelles femmes seront présentes, chacune sait qu’elle aura une place pour y être pleinement elle-même. Elle pourra y déposer ses peines et les partager avec d’autres. Elle entendra les histoires se tramer et dessiner une grande toile de solidarité.

Dans la Tente Rouge, les femmes iront aussi prier avec d’autres, se connecter à la transcendance qui les porte depuis leur utérus. Depuis cet espace sacré dans leur ventre, les femmes ouvrent la porte à une puissance infinie d’amour qu’aucun terroriste ne peut atteindre. Elles peuvent s’y plonger, la sentir prendre place en elles, la voir chez les autres femmes. Ainsi, un égrégore de paix s’installe et autant de lumières s’allument partout dans le monde.

Pour Jung, le Féminin est la partie d’un individu qui est dans l’ouverture à l’autre. Dans la Kabbale, le féminin est ce qui nous ouvre au Divin. Et face à cette puissance d’amour, le Masculin de l’affirmation de soi est transformé.

Puissent toutes les femmes sentir l’appel de leur voix féminine intérieure, la partager avec d’autres et la rayonner pour aider ce nouveau monde à éclore.


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