La force tranquille de l’homme

En ouvrant son cœur à la beauté de la femme, à son rayonnement, l’homme peu à peu reprend contact avec lui-même, avec sa dimension intérieure, une dimension trop souvent mise en jachère à la sortie de l’enfance.

Au fur et à mesure qu’elle entre en lui, il peut sentir avec émerveillement qu’il devient plus léger, plus fluide, que la voix de son mental se perd dans le lointain…

La vie coule en lui avec une abondance retrouvée, guérissant, abattant lentement ses digues, libérant cet amour emprisonné en lui par les blessures du passé.

Lentement, vague après vague, les flots emportent l’inutile, l’accumulé, ne laissant derrière eux qu’une plage de sable fin, facile à caresser.

Peu à peu, sa respiration s’allonge, devient régulière, un calme immense, sans fond l’enracine à sa passion, à sa mission.

Alors, émerveillé, illuminé, il sent sa force brutale, la violence emmagasinée au fil de toutes ces vies à survivre, lentement se transformer et par le miracle de l’alchimie, se purifier, s’équilibrer et s’enraciner dans l’Amour.

Alors, en souriant de tout son être, il s’aperçoit ému qu’il ne reste en lui qu’une intense force tranquille faite pour servir, faite pour bâtir et un prénom de femme murmuré tendrement…

~Jean-Philippe Ruette
Au-delà des écrans


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