La brèche entre les mondes

Camille Sfez


Dans une Tente Rouge, on entre en un espace où la barrière entre les mondes est plus fine que dans nos vies quotidiennes.

Un ensemble de rituels permettent d’entrer dans cette brèche entre les mondes où nous ne sommes plus tout à fait dans la réalité extérieure, mais dans un espace sacré.

Des actes symboliques, comme allumer une bougie et porter du rouge permettent de se mettre dans un état psychique d’ouverture et de connexion à notre nature cyclique. Une méditation, un ancrage corporel, de la sauge qui brûle aident le corps à se poser dans un état de présence et d’immobilité intérieure. Appeler ses guides, la protection de la Lune ou de ses lignées permet de se connecter à une dimension supérieure transcendante.

Chaque femme souhaitant se connecter à sa profondeur se livre à de telles pratiques pour sacraliser le temps et l’espace où elle se trouve et donner ainsi du poids à ce moment d’intériorité. Le fait de le faire en cercle donne à cet espace encore plus de puissance.

Lorsque l’espace est rendu sacré, par ces pratiques et par l’intention de chaque femme, tout ce qui arrive lors du cercle a une couleur particulière. Les femmes observent que leurs prises de conscience ou les émotions qui les traversent pendant une Tente Rouge ont toujours du sens, celui du symbole. Elles le prennent parfois comme un message de l’invisible, qu’elles sentent plus proche que dans leur vie extérieure. Ainsi, elles s’autorisent à vivre des moments de magie.

Les femmes considèrent comme ressourçant le fait d’être dans cette brèche entre les mondes, dans cet espace sacré où la magie peut advenir. Elles reconnaissent ainsi le lien qui les unit à une transcendance, quel que soit le nom qu’elles lui donnent : Dieu, la Grande Déesse, Mère-Nature ou tout simplement la Vie.

Camille Sfez
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