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Accepter d’être qui l’on est vraiment, n’est-ce pas le plus grand défi auquel nous sommes toutes confrontées? Un corps physique, des émotions, des pensées en interaction permanente avec le monde qui nous entoure, mais également avec notre monde intérieur. Voilà le tableau d’un paysage changeant constamment et dans lequel il est facile de se perdre.
Je m’y suis perdue longtemps. Tout d’abord, parce que j’ignorais tout de mon monde intérieur. Et ensuite parce que j’avais abandonné ma souveraineté à l’autre, aux circonstances, à la société. Dans ce labyrinthe souvent douloureux, j’ai eu de la chance, la Vie a mis sur ma route tout ce dont j’avais besoin pour me retrouver.
Au fil des expériences, j’ai repris contact avec l’outil précieux qui était à ma disposition et que j’avais pourtant voulu détruire pendant des années : mon corps. Fidèle et honnête, au travers des mystères de sa nature féminine, il m’a petit à petit livré les secrets de son langage. Il m’a aussi montré comment il reflète qui je suis profondément.
Ses couleurs, sa densité et ses lignes de force, déterminées subtilement dans un assemblage unique, parlent de mes talents, de mon rythme, de mon fonctionnement émotionnel et de ma vision du monde. Ces points de repère précieux me permettent chaque jour d’oser être qui je suis, en arrêtant de me comparer ou de chercher à l’extérieur une approbation ou une inspiration.
En acceptant mon corps, émanation de mon essence, je m’autorise à m’incarner pleinement pour laisser ce qui est plus grand que moi agir à travers moi. J’utilise les vêtements pour prolonger mon corps dans la matière. Je signifie ainsi clairement que je suis prête à être au service de la vie, qui à son tour répond à mon signal.
Audrey Idczak
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