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Six clés pour ouvrir son corps à plus de plaisir
2e partie
Il semble que d’une certaine façon nous refusions de sentir ce qui se passe dans les profondeurs de notre corps. En choisissant la vitesse accélérée, la suractivité (mentale comme physique), nous nous déconnectons, d’une part, de la subtilité dans l’expression de notre énergie vitale sexuelle, de l’intelligence de notre corps et, d’autre part, nous repoussons l’intensité intimidante de nos sensations – qu’elles soient sexuelles ou non – au lieu de nous déposer dedans et de nous autoriser à accéder à notre sensibilité profonde.
Habiter pleinement notre corps est l’antidote ultime pour pallier la désensibilisation dont beaucoup d’entre nous font l’expérience.
Il existe en nous un univers d’exploration et de possibles. Dans le numéro de septembre, je vous ai présenté les trois premières clés pour vous accompagner. Voici les trois autres.
Clé no 4 : Le ralentissement
Au plus profond de nous se tapit le besoin de ralentir.
L’intensité et la rapidité peuvent nous donner l’illusion d’être « vivante, vivant » sans toutefois nous donner la possibilité de vivre réellement les choses dans leur profondeur. Nous sommes accros à l’intensité, à l’urgence, alors qu’il y a en réalité très rarement une urgence. À ce rythme, non seulement nous nous épuisons, mais nous restons également en surface des expériences. Ralentir et s’arrêter est un acte de rébellion dans un monde qui bouge si vite. Ralentir notre façon de faire l’amour et notre rythme global, nous ouvre à un sentiment de satisfaction profondément nourrissant. Permettez-vous d’être dans la plénitude par la simplicité de l’expérience.
Clé no 5 : La douceur
La douceur révèle notre vérité, elle nous ramène à notre essence érotique la plus pure, la plus innocente, celle qui était la nôtre avant même de penser à « être quelqu’un », à « faire, réaliser ou accomplir ». La douceur est une médecine et ses pouvoirs nous ouvrent à plus de réceptivité et d’abandon. C’est un choix de créer cet espace.
La douceur n’est pas une faiblesse. Cela demande du courage de rester douce dans un monde cruel. (Beau Taplin)
Clé no 6 : Une question
Demandez-vous ce que vous ne voulez pas sentir à cet instant.
En vous déconnectant et en vous réfugiant dans votre tête, vous cherchez à éviter de ressentir une expérience. Cela peut être une émotion, une contraction autour de la sexualité ou de votre couple, un blocage, ou encore un aspect de vous que vous réprimez, que vous essayez de contrôler. La rencontre intime a le pouvoir de mettre en lumière ce qu’on cherche à cacher et quand on accepte de rencontrer cet aspect, on lui donne l’occasion de se libérer. Si vous avez besoin de pleurer, pleurez! Si vous avez besoin de crier pour exprimer une colère, une peur, faites-le! Vous serez surprise de voir combien l’expression de votre vulnérabilité à cet instant va radicalement influencer la qualité de votre rapport, vous permettant de vous fondre dans une véritable présence et d’entrer dans le plaisir. Donnez-vous la permission de ressentir pleinement.
Maeva Poornima
Mieux la connaître
