Solen Amenarah Mukhande Kaur, France-Amazonie

Véronique Cloître

Pratiquante et enseignante de yoga – Kriya Hatha yoga et Kundalini yoga -, Solen chemine aussi sur la voie du chamanisme ancestral depuis ses premières rencontres avec les communautés autochtones d’Amazonie brésilienne. Diplômée de Grande École, elle s’engage auprès des peuples d’Amazonie, notamment en présidant l’association Yogash qu’elle a fondée pour valoriser les traditions ancestrales. Auteure du livre Rêver une nouvelle Terre (éd. Le Souffle d’Or), elle nous invite à bâtir une nouvelle culture planétaire.

« La violence que j’ai ressentie et ressens encore dans notre relation avec la Terre-Mère m’a plongée dans beaucoup de tristesse et de colère, et m’a fait fuir loin de ma région natale. Arrivée en Amazonie, j’ai prié les Indiens de me laisser vivre au milieu de leur jungle ! Ils ont rigolé, me disant que je n’y survivrais pas… Alors, j’ai peu à peu suivi leurs conseils afin de comprendre ma torpeur et trouver la force de servir le perfectionnement subtil de l’espèce humaine.

Notre relation à la Terre, comme notre relation au corps, ou celle du masculin avec le féminin, sont fondées sur des notions d’appropriation et des comportements de déni ou de manipulation plus ou moins conscients. Selon le premier enseignement des sagesses ancestrales, nous devrions plutôt remercier nos relations puisqu’elles représentent des manifestations de la Conscience. J’ai vu les peuples racines entretenir avec leurs écosystèmes, au travers de leurs pensées, de leurs mots et de leurs gestes, des relations immensément chargées de considération, de tendresse et d’amour, comme s’il s’agissait de relations interpersonnelles. Les anciens ont conscience que les formes de la nature auxquelles ils s’adressent font partie d’un plus grand tout. Ils remercient la pluie, le soleil et la lune mais au fond, ils chantent une ode de tout leur être à la majestueuse matrice qui délie véritablement leur épanouissement.

À la femme, il est donné d’expérimenter dans son corps la grandiose force sous-jacente qui engendre la vie jusque dans les royaumes les plus grossiers de notre matérialité. Lorsqu’elle transcende la douleur perçante d’un accouchement dans une gratitude sans fin, elle est complètement unie à l’impulsion de la conscience des origines. Lorsqu’elle se sacrifie pour ses enfants, déplace des montagnes pour les nourrir, ou encore tressaille quand un danger menace sa descendance, elle puise dans des ressources internes qui dépassent l’entendement. Elle porte ainsi une grande responsabilité. Dans sa connexion particulièrement intime avec la force créatrice primordiale qui anime la Terre et les êtres, la femme porte un trésor de sagesse dans ses entrailles. Elle peut devenir un exemple vivant de foi, de grâce et de noblesse, marquant et orientant l’histoire de manière unique. Ou alors provoquer la destruction, si elle mêle à cette force incommensurable ses caprices, sa jalousie et sa tendance à la séduction. Elle peut guider l’humanité vers ce qui est nécessaire à sa préservation ou bien, si elle n’accorde pas suffisamment de respect et d’attention à son pouvoir, exacerber les passions humaines jusqu’à leurs plus grandes démesures. »

Message: En ces temps fragiles de transition planétaire, il est prioritaire que la femme déploie des efforts quotidiens pour renforcer sa pure connexion à sa divine unité intérieure.

Extrait du livre Femmes du Monde, Mères du Nouveau Monde, par Véronique Cloitre, (Éditions Dangles, 2014)

Pour retrouver le témoignage de Solen sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=9R6ox1AQ2tw%2F

Version courte : http://www.youtube.com/watch?v=311c6V9QY_c

 

 

 

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