Se souvenir des mystères du féminin

Camille Sfez

Les femmes se tournent de plus en plus vers les gardiennes de la Terre, ces protectrices des traditions ancestrales qui valorisaient la place des femmes dans la société. Leurs messages se font entendre et réveillent chez toutes l’envie de se souvenir des trésors du féminin.

Lorsqu’elles viennent aux tentes rouges, les femmes cherchent souvent des histoires, des secrets, des mots qui combleront le grand silence qui a englouti les traditions matriarcales. Elles ont soif de savoir ce qu’elles n’ont pas reçu de leur mère sur les mystères qu’elles portent.

Elles découvrent alors des femmes qui, tous les mois, se rassemblent pour se souvenir, comme si cela était une tâche sacrée. Se souvenir des richesses qu’elles portent devient une pratique régulière, la tente rouge offrant un endroit privilégié pour faire un bilan. Qui suis-je en tant que mère, épouse, femme active, femme sensuelle? Quelle partie de moi a besoin d’être rappelée ou investie pour que je me rassemble?

En effet, se rassembler est synonyme de « remembrer » – remember en anglais – qui veut dire se remémorer, se souvenir. Se souvenir de l’unité derrière toutes nos facettes, du lien qui nous relie aux autres femmes comme aux différentes parties de nous.

C’est par cette expérience singulière, et par sa régularité, que les mystères du féminin se révèlent aux femmes qui ont l’honnêteté de voir qui elles sont et le courage d’évoluer. Chaque mois, un voile se lève et, petit à petit, une nouvelle conscience de ce qu’elles portent s’installe.

Camille Sfez
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