Se respecter

Yaël Catherinet

Se respecter

Entrons dans la ronde, entrons dans les bras qui s’enserrent et apprenons les regards bienveillants, révérence.

Rentrons dans l’espace du cercle et déposons l’intention : se respecter, je tu, nous respectons.
La femme, l’homme, l’enfant, le chemin que nous sommes.

Se respecter dans sa et ses limites, dans ses paroles, dans ses attentes, dans sa différence.

Se respecter dans ses choix, dans ses mots, dans sa singularité.

Se respecter c’est s’accueillir,
accueillir l’autre, sans se sentir au danger ?

Si je ne peux pas, je ne force pas !

Se respecter c’est apprendre à s’ aimer avec tout ce que je tu, nous sommes, ambivalence, différence, divergence, contre-sens…

Se respecter c’est savoir dire non clairement,
dire stop, ne pas être dans une attente ou enjeux affectifs.

Parfois il est complexe de sortir de toute emprise, manipulation affective et d’enjeux cachés.

Seuls la conscience, l’ écoute, se poser, nous amènent au discernement…

Se respecter c’est en premier lieu s’aimer soi avec tout ce que nous sommes et ne sommes pas, avec nos désirs, projections, attentes…

Se respecter, te respecter et différer ma parole, éviter le combat de coq du moi qui sait, donneur de conseil, c’est juste m’asseoir à côté de toi, je, tu, nous…

Se respecter c’est détricoter l’ego qui cherche la reconnaissance, le pouvoir, l’argent, la cour admirative, le contrôle.

Se respecter est un grand chemin d’amour, d’acceptation, ça peut sembler bien long.

Se respecter c’est lâcher les armes, laisser les larmes couler, les masques fondre, et être nu de son authenticité…

Je suis grain de sable… petite et grande, arbre ou branche, brune ou blonde, noire ou blanche.

Se respecter c’est sortir du rôle, victime, bourreau, sauveur et des croyances, mythes que je me suis fondés et que j’arbore comme une croyance, alors que n’est véritable que la flamme de mon cœur.

Se respecter c’est juste là, amour, mon amour, ma sœur, mon enfant, ma mère, mon père, mon frère, mes aïeux, ma grand-mère, ma sœur de cercle, ma voisine, mon chat, cette colombe, et c’est nous laisser tous dans la ronde danser, partager au coin du feu, sous la nuit étoilée, nous accueillir.

Yaël


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