Mon chemin vers le féminin sacré

Camille Sfez

Bien avant de savoir ce que pouvaient dire pour moi ces mots « féminin sacré », j’ai cherché à comprendre ce qu’était être une femme et comment cela pouvait avoir de la valeur. Il me semblait alors qu’être efficace, peu émotive, vigoureuse et dans le jugement était moins risqué que de me laisser envahir par mes émotions, que de vivre des moments de vide et de plonger dans mes rêveries. J’étais en lutte contre une moitié de moi-même et c’est la douleur de ce conflit intérieur qui m’a poussée à trouver des réponses.

Heureusement, j’ai croisé sur mon chemin des femmes qui m’ont appris, non à comprendre, mais à ressentir et à accueillir la femme que j’étais. J’ai vu dans leurs yeux la valeur d’être cyclique, de pourvoir faire germer des rêves dans mon utérus, d’oser me montrer à la fois grande et vulnérable. Je commençais à saisir la valeur de mon féminin en apprenant d’autres femmes pour qui ce quelque chose d’indéfinissable était sacré.

En cheminant, j’apprends comment la place que j’accorde à ce féminin sacré dans ma vie permet à mon masculin intérieur de se redresser. Aujourd’hui, le terme « féminin sacré » résonne avec celui de « profonde féminité » et m’invite à me souvenir des sagesses ancestrales qui guidaient les femmes sur ce chemin. J’apprends qu’en respectant les changements de mon énergie, en me ménageant des temps d’immobilité intérieure, en nourrissant une parole juste et non blessante, en cherchant à ouvrir mon coeur chaque fois que je le vois fermé, je nourris ma profonde féminité.


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