Ma femme sauvage

Yaël Catherinet

Ma femme sauvage

Souvent ma femme sauvage se sent enfermée
Elle crie liberté, elle rêve liberté
Prisonnière dans son bocal urbain
Elle rêve de grand espace, de plonger dans la rivière , de contempler les étoiles, de rouler dans la mousse, de sentir l’herbe mouillée, de sentir le feu
Son coeur cherche à fuir tous ces tumultes humains
Et veut reconquérir sa forêt, ses arbres, sa grotte

Elle veut marcher pieds nus
Danser comme l’air, tourner sans s’arrêter
Jouer avec les flaques
Ramasser des pommes de pins, des feuilles d’ automne, des brindilles, des cailloux , des plumes léguées par le vent

Elle étouffe…
Son être ne peut plus respirer, ne peut plus voyager, imaginer
Elle regarde le grand ciel gris comme échappatoire, en message d’espoir des esprits
Elle regarde de sa petite maisonnée les quelques arbres qui lui font la révérence
Elle voit les oiseaux migrateurs passer, elle voit
Elle écoute tout à l’intérieur sa petite voix qui a envie de crier à la lune, sortez moi de l’ aquarium!
Elle entend son tambour, son coeur qui bat dans ses veines
Tout n’a plus d’importance!
Ma femme sauvage, ma femme animale, ma femme louve, elle n’est pas ici dans cette ville
Elle est là, en haut dans la colline, à chanter, à créer, à regarder en haut les hommes d’en bas qui amassent
Elle ne possède rien, elle possède tout dans le creux de sa main

Yaël


4 thoughts on “Ma femme sauvage

    1. Merci Fiorella! Je vous suggère une lecture très enrichissante sur le thème de la femme sauvage : Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Pinkola Estes. Au plaisir!
      Joelle

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *