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Lors du rituel des premières lunes, des clés sont offertes à la jeune fille pour qu’elle puisse accéder à son Féminin sacré puis aussi grandir et s’épanouir en prenant appui sur la sororité.
Ce sont des moments de sororité destinés à la recevoir dans la grande famille des Femmes et du féminin cyclique. Nous l’accueillons, la serrons contre nos cœurs et fêtons joyeusement ce passage de la petite fille à la jeune fille. Je me réjouis toujours dans la préparation et la célébration de ces rituels.
Pour la jeune fille, c’est un moment de peur et d’excitation. Elle a très envie de grandir, mais a encore besoin de sa peluche pour s’endormir. Les premières règles sont bien souvent abordées par la société de façon clinique. Tiraillée entre deux mondes, on lui ouvre la porte de la sororité, mais une partie d’elle préfèrerait rester dans l’enfance. C’est un passage qui prend du temps, tout comme les premières menstruations mettent du temps à devenir régulières. Le rituel lui donne accès à un monde où le fait d’être femme, d’avoir mal au ventre, de voir son corps se transformer est valorisé, célébré et source de créativité.
Devenir jeune fille implique de nouvelles responsabilités, notamment dans la relation avec son corps et le respect de ses rythmes. Le respect d’elle-même est un socle important où elle pourra développer la confiance en elle. Selon l’âge et la maturité de la jeune fille, on aborde des notions allant de l’intimité à la sexualité.
Un lien symbolique reliant la mère à la fille est coupé. Et vue sous un angle nouveau, la jeune fille n’est plus tout à fait au centre du rituel, car ce passage affecte aussi sa maman, leur lignée et toutes les blessures liées à leur Féminin. Je vous en reparle prochainement.
La célébration de la jeune fille se termine par un joyeux goûter comprenant ses douceurs préférées.
Isabelle Verzeni
Mieux la connaître
