Le portail de l’équinoxe du printemps 2015

Les équinoxes, comme les solstices, représentent des moments importants dans une année. Ils correspondent à l’ouverture d’un portail, en quelque sorte. Toutefois, ce qui se vit depuis le 15 mars est d’une force incommensurable. Il y a à la fois, et successivement, des alignements de planètes particuliers, une super nouvelle lune (le 20 mars), une éclipse solaire totale, puis la pleine lune de Pâques (le 4 avril), suivie d’une éclipse lunaire. Cette période est donc marquée par une très forte intensité énergétique. Beaucoup de gens l’ont déjà ressentie dans leur corps physique et sur le plan émotionnel. Certaines personnes peuvent même éprouver une sensation de chaos à l’intérieur d’elles-mêmes ou avoir l’impression d’être perdues.

Il s’agit tout simplement d’une amplification de la réceptivité, de la capacité à ressentir cette intensité énergétique, suscitant de fortes réactions selon ce qui reste à être libéré, et qui encombre la voie, à l’intérieur de nous. Il nous est demandé de faire preuve de beaucoup de souplesse. Si on a tendance à mener sa vie avec une certaine rigidité, on pourra par moments se sentir secoué, le but étant de nous assouplir et de danser dans ce mouvement énergétique qui nous appelle à la transformation, à la création.
Quant à l’éclipse solaire, elle représente une réinitialisation de notre système, pour prendre une image relative à l’ordinateur. Il s’agit d’une étape de transformation et aussi de réalisation. Car il est temps de réaliser qui nous sommes et de le manifester concrètement, tangiblement, dans la matière, sur la Terre.

Nous sommes les co-créateurs conscients de cette nouvelle Terre, des artisans de lumière. Toutefois, il ne s’agit pas de se considérer comme des élus et de croire que tous ceux qui n’œuvrent pas consciemment à ce changement de paradigme n’ont point la capacité d’y arriver.
Ainsi, ce terme ne doit jamais, en aucun cas, suggérer que nous sommes dans la lumière et que les autres œuvrent dans l’ombre. Toutes et tous, à notre manière, et selon notre évolution, selon notre rythme, devenons à un moment donné artisanes et artisans de lumière.

Utilisons ce terme afin qu’il s’intègre de plus en plus en nous, sans toutefois permettre à l’ego de s’y identifier. Qu’il pénètre notre cœur afin que nous puissions reconnaître, enfin, et véritablement, qui nous sommes, et pourquoi nous sommes venus sur Terre, pourquoi notre âme a choisi de s’incarner dans ce passage, le grand passage de l’an 2000, celui de 2012, cette fin de cycle. C’est comme si nous vivions aujourd’hui dans la lumière d’un nouveau soleil. Et ce nouveau soleil nous invite, en tant qu’artisans de lumière, à faire briller notre propre soleil intérieur.

L’œuvre de l’artisan de lumière est à la fois personnelle – en lien avec son propre cheminement, son propre parcours -, et une œuvre transpersonnelle, participative, collective. Depuis très longtemps, nous avons pu ressentir, à différents degrés, ce désir d’œuvrer, d’aider, de participer, de contribuer aux changements, aux transformations. Celles-ci se produisent sur tous les plans : spirituel, psychique, collectif et physique. Voilà en quoi consiste la co-création d’une nouvelle Terre.

Et chaque artisan, dans son œuvre, est unique. Toutefois, et c’est la poussée que nous ressentons de plus en plus, malgré notre unicité, notre couleur particulière, notre parfum vibratoire, nous ne sommes plus invités à agir seuls, mais au contraire, à nous unir, à nous réunir.

Cette poussée à créer, à œuvrer, plusieurs d’entre nous l’ont ressentie, même très jeunes. Beaucoup de celles et ceux qui œuvrent en ce moment, ont souvent eu, au cours de leur vie, cette impression de ne pas toujours cadrer dans les structures sociale et familiale. Certains, certaines, se sont même révoltés, rebellés et ont choisi de ne point crouler sous le poids de la peur. Ces êtres se sont tenus debout.
Maintenant, alors que nous œuvrons, nous n’avons plus besoin de nous rebeller et de crier haut et fort. Nous n’avons plus besoin de nous laisser toucher au point de nous faire mal, à cause de ce qui se vit dans le monde extérieur. Il ne s’agit pas de devenir insensible mais plutôt d’être compatissant. Et qu’est-ce que la compassion ? Tout simplement la dimension cosmique et universelle de l’amour.
Si vous êtes touché par un événement ou blessé à la suite d’un conflit avec votre partenaire de vie, vous avez le choix de nourrir ce qui vous fait mal, ou de transformer cette énergie, de maintenir votre fréquence lumineuse.

Telle est l’œuvre de l’artisan de lumière. Il est souple, il danse dans l’énergie. En même temps, il ne plie point sous la pression extérieure, il ne craint rien ni personne. Actuellement, la peur est une arme utilisée par les gouvernements de ce monde. Et ils poursuivront cette stratégie tant que cela fonctionne. À nous de continuer d’avancer et de ne pas remettre notre pouvoir entre les mains de ceux qui souhaitent nous faire peur et nous dominer, quelle qu’en soit la façon.

Devenons de plus en plus conscient de nos multiples pouvoirs. Et c’est en vivant de plus en plus cette présence à qui nous sommes au quotidien, que nous serons en mesure de manifester nos pouvoirs sacrés et de déployer nos ailes en ce monde, tout en nourrissant nos racines terrestres et célestes. On a compris maintenant qu’il n’est plus possible d’avancer sur notre voie sacrée en nous coupant soit de la Terre ou du ciel, soit de notre énergie sexuelle ou spirituelle, de notre féminin ou de notre masculin. C’est dans l’union de tous ces éléments que nous sommes dans le véritable pouvoir.

En tant qu’artisan de Lumière, ouvrons grand notre cœur à tout ce qui est, et ouvrons grandes nos mains dans l’accueil de tous ceux et celles qui sont autour de nous, peu importe leur rythme d’évolution. Ce n’est pas à nous d’en juger, car chaque être vit sa propre histoire. La co-création consciente est une œuvre d’union. Mais la naissance à une nouvelle Terre se vit d’abord en nous, à l’intérieur de nous. C’est en nous que le Nouveau Monde émerge, à travers nos libérations, nos guérisons, nos transmutations, sur ce chemin que nous avons désencombré pour avancer libres sur notre voie sacrée.

Quel que soit le projet qui nous anime, quelle que soit notre mission d’âme, celle que nous ressentons du plus profond de nos entrailles, nous sommes invités à nous unir. C’est cela, la co-création consciente entre nous et en collaboration, en union avec l’Univers. Nous ne sommes point seuls sur notre chemin.
Ainsi, de plus en plus, nous allons ressentir cet appel du collectif. Il n’y a pas de petite ou de grande mission, il n’y a pas une mission meilleure que l’autre. Il y a le mandat de notre âme, celui qui nous titille de l’intérieur, celui auquel nous avons peut-être résisté, résisté, et résisté encore depuis très longtemps, par insécurité, par peur, par dépit, ou pour plaire à la famille. Nous ne pouvons plus taire cette voix en dedans de nous. Nous ne pouvons plus voiler notre lumière. Car nous avons choisi d’appuyer sur l’interrupteur.

Pensons aussi à rendre grâce au chemin parcouru sur notre voie sacrée. Nous avons trébuché quelques fois, nous avons changé de voie, rebroussé chemin, nous sommes tombés dans un ravin, peu importe ce que nous avons fait. Pensons à rendre grâce à tout ce que nous avons accompli jusqu’à maintenant sur cette Terre. Faisons-le maintenant, dans la gratitude, en rendant grâce à qui nous sommes, dans l’accueil total de qui nous sommes, avec nos forces, nos limites, notre histoire. Rendons grâce à ce que nous avons accompli jusqu’à maintenant. Et, soyons sûrs que dans l’invisible, qu’à la lumière de notre âme, tout, tout est déjà accompli.
Extraits d’une conférence donnée par Lise Côté à Québec, le 19 mars 2015. Ses propos ont été adaptés afin de faciliter la lecture du texte.
NB : Le genre masculin a été utilisé pour alléger la lecture.