Le masque de l’homme

Mylène Coulombe

Pour la première fois, la répression islamique est descendue dans ma rue. Brandissant leurs croyances limitatives, les manifestants réclamaient au Québec le « droit », en quelque sorte, à un étouffement de la femme. Malgré le discours éloquemment hostile de certains, J’OSE prétendre que la plupart des participants n’y voyaient pas encore clair.

Cela viendra, J’OSE y croire..

Pour la première fois, je me suis sentie personnellement interpellée à agir pour que tombe le voile. Avant, c’était différent. C’était ailleurs. Touchée par la condition des femmes voilées – et je dirais davantage par leur conditionnement –, cela demeurait toutefois aussi lointain que je pouvais l’imaginer et le souhaiter, quelque part au fond de moi. Être concernée à distance perpétue un certain confort dans lequel je me plaisais, à demi présente.

Pour la première fois, cela m’a secouée. Légèrement, je l’avoue. Mais juste assez pour me réveiller à l’impératif. En écoutant par-delà le discours hostile, j’ai entendu la détresse derrière le masque austère de l’homme qui le projette en voile sur la femme : l’effet miroir d’un masculin blessé qui se cache derrière la menace pour faire peur parce qu’il a peur. Le bourreau n’est-il pas aussi souffrant que la victime?

Pour la première fois, j’ai le sentiment heureux d’avoir un impact réel à travers ma reliance de plus en plus franche avec la conscience Gaïa, relais de toutes les manifestations sur terre. Illes sont venus sur mon terrain et j’ai clairement ressenti – dans mes cellules physiques – le sol s’étendre jusqu’à eux sous mes pieds. J’ai su que mon intention bienveillante s’enracinant solidement au roc de la terre, elle saurait les rejoindre dans leur essence. Là où nous sommes UN…

Que tombent les voiles!

ROSE ta vie!
Mylène Coulombe
Mieux la connaître


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