La sève de la terre

Mylène Coulombe

Fatigue chronique, stress, angoisse ou autres indésirables états du genre s’expérimentent aujourd’hui couramment dans nos sociétés rythmées par des courses effrénées. Tellement que c’en est presque devenu banal, peut-être même normal pour plusieurs personnes. Avec encore en focus un idéal meilleur – pour certaines heureusement – tant bien que mal, « on fait avec ». Ou plutôt… on survit.

Mais qui veut seulement survivre? La solution est pourtant fort simple, facilement accessible et de source intarissable. De surcroit, nous la connaissons tous, au moins intuitivement. Il suffit de s’arrêter, d’y revenir et d’y puiser.

C’est ce que je me suis rappelé, sournoisement happée par le stress dans l’intensité de ce printemps. Un printemps qui, au cas où vous n’y auriez pas prêté attention, s’est amorcé en force avec un mois de mars qui nous a particulièrement bien servis en intensité : ses deux lunes pleines, son puissant équinoxe et toute l’énergie déployée par les nombreux rituels pratiqués dans le monde à l’occasion de la semaine sainte… Toujours était-il que le repos ne parvenait plus à enrayer la fatigue que j’accumulais. De moins en moins efficace, je me désorganisais davantage : un joli cycle! Même mes méditations devenaient laborieuses, et au bout d’un moment, il m’a été impossible de vraiment me déposer. J’étais dans une nette sensation de flottement. J’ai alors réalisé que dans mon tourbillon, je m’étais déconnectée de la terre-mère. Malencontreusement déracinée, j’étais fatiguée et stressée parce que je ne m’abreuvais plus suffisamment à son énergie, à sa sève nourricière.

C’est l’enseignante Nature qui m’a transmis l’image salvatrice de l’érable au printemps québécois.

Par l’ancrage de ses racines, l’érable puise au nectar de la terre, y ajoute sa saveur délicate et nous procure l’eau sucrée que nous transformons en précieux et délectable sirop. Une vraie recette de Mère-Grand elle-même : boire abondamment son énergie tellurique comme une sève, revigorer notre petit côté givré et produire nos fruits les plus sucrés!

Simple, vivifiant et reposant!

ROSE ta vie!

Mylène Coulombe

 


2 thoughts on “La sève de la terre

    1. Oui, et revenir à soi, à notre terreau intérieur, relève souvent du défi dans nos vies actives et … si rapides!
      Merci Gilianne de nous lire.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *