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Retour de Birmanie : je suis conquise par ce pays fascinant. La spiritualité et le sacré enveloppent la voyageuse, le voyageur à chaque instant de manière douce et raffinée. Brahma, le dieu de la trinité hindouiste aurait donné son nom à la Birmanie, et si le vent du changement souffle sur cette terre à présent nommée Myanmar, elle reste communément appelée « Birmanie ».
La société birmane demeure patriarcale. En témoigne cet événement de la vie politique : en 2011, le général Than Shwe et d’autres membres de la junte au pouvoir sont apparus à la télévision, vêtus et coiffés en femme, geste superstitieux, pour défier le sort et les prédictions annonçant l’arrivée d’une femme à la tête du pays, Aung San Suu Kyi.
8 mars
En ce jour consacré aux droits des femmes, on ne peut passer sous silence les viols systématiques et souvent collectifs pratiqués sur des milliers de femmes et filles rohingyas, les campagnes de nettoyage ethnique d’une minorité musulmane, crimes contre l’humanité, selon la communauté internationale.
Unissons nos cœurs à toutes ces femmes mutilées dans leur matrice et condamnées à une autre peine si elles parlent.
Oiseau divin et mythique
La partie mâle, Kinnara, et la partie femelle, Kinnari, représentent le couple sacré, symbole de l’harmonie intérieure. Si l’un meurt, l’autre se suicide, selon le mythe; ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre, nous transportant ainsi au cœur de l’alliance sacrée.
Secret de beauté
Le tanaka est le produit de beauté préféré des femmes birmanes. Elles en enduisent leur visage et celui des enfants en faisant deux gros ronds sur les joues, ou alors des dessins artistiques. Issu des arbres à tanaka, on le trouve sur les marchés à l’état de bûchettes qu’on râpe pour en faire de la poudre, à laquelle on ajoute de l’eau. Ses bienfaits sont multiples.
Phwar Ni et ses deux filles (ethnie shan) ont un message : « Sasayaya!, restez un peu tranquille, c’est le secret de la santé, et mangez beaucoup de légumes! »
Véronique Cloitre
Mieux la connaître
