Designer d’intérieur

Mylène Coulombe

D’abord par respect pour l’indéniable amour et le soin qu’on y a de toutes évidences consacré, j’ouvris la magnifique brochure cartonnée de trente-six pages en texture satinée et glacée qu’une designer d’intérieur a fait distribuer jusqu’à mon casier postal. Je laissai l’œuvre d’art en vue quelques heures avant de la feuilleter plus attentivement pour ensuite déposer précautionneusement la précieuse au recyclage, dans un furtif questionnement sur la justesse de tant d’opulence, consciente que tout a un sens. D’autant plus que j’avais été touchée par la sensibilité apparente élégamment dévoilée de la propriétaire.

Je compris bientôt que le palpable raffinement de la brochure était puissant. Car il avait laissé une douce empreinte qui s’immisça dans ma méditation matinale du lendemain. Au-delà de l’éclat, il y avait un message. D’abord, pendant que la créatrice y livre généreusement ses passions et ses coups de cœur, c’est un amour manifestement enraciné dans la matière qu’elle nous présente. Ce qu’il appert ici si pertinent de souligner – voire d’honorer – en tant qu’actualisation du divin féminin.

Déjà, quelque chose de significatif se précisait. Et plus encore, c’est par le prestige qui en émane – cette recherche de grandeur – que tout ceci fusionna en ma quête intérieure. Dans le moment de grâce qui m’inspira ce propos, une vaste perspective s’ouvrit en moi lorsque la beauté des images et la richesse des textures devinrent soudainement un reflet de l’inestimable potentiel de l’œuvre du féminin sacré.

Ne sommes-nous pas à rehausser notre intérieur sur ce chemin de retour à notre véritable nature, à le mettre en valeur et à en dévoiler la splendeur ? Alors que la métaphysique philosophique suggère que notre maison soit la manifestation de notre état intérieur, chères lectrices designers, quelles sont vos couleurs ?

ROSE ta vie!

Mylène


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