Ce que j’aime en toi

Ce que j’aime en toi,
femme du monde,
femme d’en haut ou d’en bas
déesse en tous lieux,
du dehors ou du dedans,
et par tous les milieux,
d’ici ou d’ailleurs,
et d’ailleurs on s’en moque,
ce que j’aime en toi,
c’est que tu vibres de mille feux
et que chacun y reconnait son âme,
sa beauté en mouvement,
le changement du dedans
qui se fait quoi qu’on fasse,
et qui chagrine parfois
à s’emmêler les pinceaux.

Ce que j’aime en toi,
femme de mon cœur,
de ma famille ou d’ailleurs,
et d’ailleurs on s’en moque,
c’est que tu fourmilles d’idées
et te vêts de mille redingotes
pour arborer toutes tes couleurs
et de ton âme, les rondeurs.

Ce que j’aime en toi,
femme de corps,
c’est que tu es belle
et comme nulle autre pareille,
et que d’ailleurs tu t’en moques.

Tu as laissé les guéguerres d’autrefois,
de savoir qui porterait la culotte
ou qui serait la plus forte.
Tu as lâché toute mauvaise foi
qui se raconterait des histoires
pour entrer à pieds joints dans ta Terre,
et ce conte de faits que tu te tisses.

Ce que j’aime en toi,
femme du monde qui se défait
du superflu, de l’inutile et du surfait,
c’est que tu brilles de ta qualité,
sans te comparer à ta voisine,
car tu sais que chacune de nous
est une perle au collier dont la Terre se pare
pour former la ronde des sœurs enchantées.

Ce que j’aime en toi,
c’est que tu es une et mille à la fois,
que cette diversité en chacune est unité,
formant un tout qui fait rêver et créer.

Ce que nous aimons en nous,
c’est d’être ainsi nous-mêmes
et de compter sur chacune
pour nous le rappeler.

Et quand bien même des lois du passé voudraient
nous faire croire que nous sommes séparées,
nous savons que nous sommes une dans cette ruche
et que chacune dans son alvéole est à sa place.

Ce que nous aimons pour nous,
c’est de former ce cœur
et son chant qui bourdonne
pour nourrir le monde
du miel de sa beauté.

Sandra Rabec Sa*Ra
Copyright © SA*RA 2017
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