Je me sens comme l’écolière à la rentrée des classes qui vient raconter un souvenir de vacances devant ses camarades. L’été s’achève et encore remplie de sa douce chaleur, j’ai la joie au cœur en pensant aux moments de béatitude passés à communier avec Mère Nature. Et c’est un instant de pur bonheur vécu au début de la belle saison qui inspire mon présent partage. Car cet instant m’habite, telle une empreinte apparemment indélébile.

Ayant le privilège de vivre à la montagne avec comme voisine la forêt et sa généreuse nature, je m’y suis plongée presque tous les jours. Et littéralement, c’est le plus souvent possible que je me suis fait le cadeau des eaux matricielles du Québec. Tantôt dans la fraicheur vivifiante d’une rivière, tantôt dans la chaleur réconfortante d’un lac sauvage gorgé des rayons du soleil, je me suis laissé prendre par l’eau comme l’enfant par les bras de sa mère.

C’est ma première baignade qui m’a laissé cette heureuse empreinte. Alors que l’eau était d’une température fort agréable pour ce premier jour du mois de juin, je l’ai ressentie sur mon corps avec une acuité de présence sensorielle qui m’a étonnée tant je me sentais enveloppée. Pourtant baigneuse de longue expérience, aucune autre immersion ne m’avait entrainée dans une telle initiation. Comme si, pour un furtif instant, chaque cellule de ma peau était entrée dans un état de réceptivité d’une lucidité exceptionnelle. Totalement baignée, la qualité matricielle de l’eau s’est révélée comme une divine évidence.

Le divin féminin s’est-il invité aussi dans vos vacances?

ROSE ta vie!
Mylène Coulombe


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