En tant que femme, Femme-Terre, expression d’une polarité, d’un sexe, qui peut vivre dans sa chair la nature cyclique de la vie, je suis fière de pouvoir dire parfois, régulièrement, STOP! au brouhaha extérieur et me plonger dans ma grotte intérieure.
Je suis fière de pouvoir dire en pleine bourrasque sociale, politique, STOP! plus rien ne peut me titiller de l’extérieur, car tout mon être a besoin de se plonger dans ses racines célestes et terrestres.
Retourner à l’invisible qui veut me causer, lui, dans le silence que je vais être capable de lui accorder, ce nid douillet de soie, de contemplation, du monde du rêve où je vais alors pouvoir aller puiser à la source de mes désirs vrais, authentiques, si réels pour les amener dans ma réalité, mon quotidien, à ce moment où, de nouveau, je pourrai écouter, réagir, interagir avec vous que je vois ce soir, de loin, d’ici où le Ruisseau rouge de la vie coule de moi et me connecte, me rappelle à cette puissance de la vie, bien plus grande que les éclats de voix des débats emportés des crises que nous traversons tous ensemble.
Pourtant, ce soir, oui ce soir, je suis fière de pouvoir me laisser traverser sans forcer, sans vouloir quoi que ce soit, sans chercher à convaincre ou à dépasser avec vous les épreuves de cette société, cette communauté humaine qui aurait tant à gagner si les femmes se laissaient enfin aller à leur nature Femme-Terre, redonnant le rythme sacré de la vie à la vie ensemble, juste en étant elles, simplement elles-mêmes, intensément cycliques dans leurs énergies, intensément vivantes et fières de l’être, puisqu’il en est ainsi de l’expression de vie que s’est choisie leur âme en s’incarnant dans ce corps de femme, temple où tout nous rappelle aux vraies bases de la vie. Ne pas les respecter, c’est générer le chaos.
Je suis fière d’être femme et je ressens un profond respect pour le rythme naturel de la vie qui bat au cœur de moi par mon corps.
Je respecte ce rythme, cette nature cyclique qui est la mienne. Je me respecte.
Voilà un bon début pour Nous tous.
